Écouter pour comprendre est -selon moi- la clé de voûte du mieux-être de l’individu et des collectivités dans lesquelles il·elle évolue. Parce que l’écoute permet la confiance. Et sans confiance, il n’y a pas de collectif.

Écouter pour se comprendre soi et comprendre autrui. Et comprendre ne veut pas dire accepter ! Cela veut dire que la carte du monde de l’autre a le droit d’exister telle qu’elle est, PAS que je la fais mienne. 

Être écouté·e et compris·e donne le sentiment d’être respecté·e. Et ça inspire confiance. Et la confiance est essentielle à l’humain. En quoi ?

La confiance est un concept fondamental et crucial dans la vie humaine, que ce soit la confiance en soi, la confiance en autrui ou la confiance en l’avenir. Comprendre et cultiver la confiance est une des clés d’un épanouissement durable et d’une vie remplie de sens.

La confiance en soi, fondement de l’autonomie et de la croissance personnelle

La confiance en soi permet de croire en ses compétences et ses capacités et de faire face aux défis de la vie avec assurance. Cette confiance se construit progressivement à travers les expériences, qu’elles soient vécues comme des réussites ou des échecs. Chaque expérience peut être abordée comme une occasion d’apprendre et de grandir. Un âne ne bute jamais deux fois sur la même pierre, dit-on.

A ne pas confondre avec l’estime de soi. Celle-ci est un levier encore plus puissant (qui mérite un article à elle seule), qui impacte positivement la confiance en soi. L’estime de soi est une évaluation plus globale de sa propre valeur en tant que personne. Plus simplement, c’est l’amour que l’on se porte. Elle est liée à la perception de soi-même et à l’acceptation de ses propres qualités et défauts. Elle se construit essentiellement pendant la petite enfance et est nourrie tout au long de la vie, notamment par les relations de qualité et de confiance que nous avons avec autrui. Elle impacte notre confiance en soi mais aussi notre capacité :

    • à être en lien : c’est-à-dire de se sentir ‘faire partie de’, ‘être membre de’ une famille, un groupe, une équipe ou un troupeau -comme mes collègues et moi aimons dire-, 

    • à gérer le stress : c’est-à-dire à rester à un certain niveau d’excitation, vigilance, prudence, … face à un évènement inconnu sans tomber dans un excès qui nous fait perdre nos moyens (ça aussi mériterait un article à part)

    • et à être résilient·e face à l’adversité : c’est-à-dire à rebondir et rester en mouvement. Le mouvement, c’est la vie !

1,2,3 pas pour développer la confiance en soi :

  1. Se fixer des objectifs personnels précis, mesurables, planifiables et réalistes. Je suis une adepte du rétroplanning et de célébrer chaque étape qui mène vers un objectif – cela rend hyper concret l’avancement des projets et démultiplie les occasions de s’auto-féliciter !
  2. Régulièrement sortir de sa zone de confort pour aller dans sa zone de progression – certes inconfortable mais tellement nécessaire à l’apprentissage ! Si je ne vais pas voir l’inconnu, il ne pourra jamais devenir connu et donc je continuerai à en avoir peur (plus … ou moins). L’anagramme du mot AUDACE n’est-il pas CADEAU ?
  3. Être indulgent·e avec soi-même et reconnaître que ‘c’est en se plantant qu’on fait ses racines’ – se tromper fait partie du processus d’apprentissage de toutes les espèces, c’est intrinsèque à qui nous sommes !

La confiance en autrui à la base des relations sociales

Essentielle pour établir et maintenir des relations sociales saines, la confiance dans les autres est un must dont on ne peut se passer pour fonctionner en collectivité, qu’il s’agisse de la famille, du groupe d’amis ou de mes collègues de travail. Un groupe ne peut fonctionner de façon optimale si ses membres ne peuvent compter les uns sur les autres ou s’ils sont constamment vigilants et/ou méfiants l’un vis-à-vis de l’autre ! 

La confiance en soi (et l’estime de soi) de chaque membre facilite la confiance collective : si je sais où j’en suis dans mes capacités et compétences et que je n’ai aucun souci à le partager avec les autres, j’inspirerai davantage confiance que si je prétends avoir des compétences que je n’ai pas. 

Concrètement, si je pars randonner en montagne avec des gens et que je leur dis que j’ai bien plus d’expérience que je n’en ai, je serai bien embêtée si nous nous perdons et qu’ils se reposent sur moi pour retrouver le chemin… et eux ne me feront plus confiance ! 

La confiance en autrui se construit donc essentiellement quand mon interlocuteur·rice se montre vulnérable, c’est-à-dire qu’il·elle ose reconnaître ses limites, se tromper et le dire ! Patrick Lencioni, dont le modèle est bien connu des équipes, met la confiance à la base de celui-ci. Selon lui, face à quelqu’un qui se montre infaillible, l’individu va éviter de dire qu’il·elle se trompe (par exemple par peur de la comparaison) et, finalement, se méfier de cette personne (« ça cache quelque chose »).

Une relation fondée sur la confiance favorise la coopération, l’empathie et la compréhension mutuelle. Stephen Covey a en outre démontré que la confiance entre des personnes permet de rendre le fonctionnement du système beaucoup plus efficace et performant.  Pensez au système de ‘fleurs à couper’ où vous laissez de l’argent ou ces boulangeries qui laissent les clients déposer l’argent et prendre leur change eux-mêmes. Cela leur permet d’être beaucoup plus efficaces dans leur activité professionnelle. Plus simplement encore, quand vous faites le ménage avec d’autres membres de votre famille et que vous avez confiance dans leur capacité à le faire, vous vous répartissez les tâches et ne passez pas derrière vérifier ce qui est fait ou non – cela permet que tout soit fait plus rapidement et que vous puissiez ensuite passer à d’autres activités en famille.

La confiance en l’avenir, moteur de la résilience

L’optimisme est contagieux ! Avoir la conviction que des perspectives positives sont envisageables et croire en la capacité de surmonter les défis futurs est un facteur clé de résilience qui aide à maintenir une attitude positive face à l’adversité. Cette confiance en l’avenir est souvent nourrie par les expériences passées de succès et par une vision claire et motivante de ses objectifs propres ainsi que par l’encouragement à bon escient des personnes de référence.

Nous sommes construits pour détecter les dangers, intrinsèquement. Et ces dangers, ce sont nos adultes référents, qui nous les apprennent. Il est bien plus important pour le jeune oiseau d’apprendre que le chat est prêt à le croquer plutôt que la fleur est belle !

L’attitude positive et d’émerveillement est quelque chose que nous avons tout-petit mais que notre éducation familiale et culturelle va considérablement impacter. Un parent qui a peur des chiens a de fortes chances de transmettre cette peur à son enfant. Et pourtant, spontanément, celui-ci sera curieux et aura envie de toucher l’animal.

Il en va de même pour la vision de l’avenir. Nous pouvons être réalistes et en même temps rester optimiste face à la réalité de notre monde d’aujourd’hui. Nous pouvons à la fois être conscients des difficultés, des dangers et des risques et en même temps nous entraîner à regarder ce qui est beau, ce qui est constructif, ce qui est positif et vous ravi, vous enchante, vous émerveille au quotidien comme à moyen et long terme.

C’est un entraînement, vraiment, à ne pas négliger tant il contribue à votre bien-être.

La confiance est un élément vital de croissance personnelle, influençant notre relation à nous-mêmes, aux autres et à notre avenir. Elle crée une base solide pour une vie épanouie et pleine de sens. Toute forme de confiance se nourrit des autres, créant un cercle vertueux de croissance personnelle et de résilience. Investir dans la construction de la confiance est un investissement dans un avenir meilleur et plus lumineux.

Et si on s’y mettait ?